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Gestion des
sites
La
méthodologie utilisée et ses limites
Avant la
gestion par pâturage, les sites étaient
composéw de " reliques " de milieux (petits lambeaux de nardaie
çà et là, plaques de comaret…) fortement
menacés par la Reine-des-Prés, les saules et les
épicéas. Il est difficile de dire dans certain cas si le
déclin d'une espèce est dû au pâturage, ou
bien si l'exiguïté des habitats condamnait de toute
manière cette espèce.
Une zone parking de nourrissage hivernal est située sur une coupe
à blanc d'épicéas, choisie pour sa faible valeur
biologique. C'est un milieu de transition en forte évolution. Il
n'est pas toujours aisé de voir si l'apparition ou la
non-apparition d'une espèce dans la recolonisation de cette
friche forestière est due au pâturage, ou bien
résulte de l'évolution d'une coupe à blanc.
Voici
les charges en bétail que
j'essaye d'appliquer et un petit avant goût des résultats
obtenus avec mes poneys Fjords :
Pelouses
à Nard
Le
pâturage y est déconseillé d'avril à
août inclus. Un très léger pâturage hivernal
(0.15 UGB/Ha) y est suffisant pour son entretien ; il a permis la
réapparition de la Wahlenbergie sur le site ainsi qu'une belle
extension de la Succise des prés.
Prairies
montagnardes
Le
pâturage y est déconseillé d'avril à
septembre inclus. Un léger pâturage hivernal (0.20 UGB/Ha)
y est suffisant pour son entretien ; il a permis une belle extension de
la Platanthère des montagnes.
Jonchaies
et mégaphorbiaies
Le
pâturage y est déconseillé d'avril à mai inclus.
Excepté pour les zones à Bistorte (voir ci-après),
un léger pâturage (0.2 UGB/Ha) y est conseillé
dès le mois de juin afin de contrôler la hauteur de la
végétation (qui doit rester inférieure à 40
cm) et éviter l'envahissement par la Reine-des-Prés. Ce
pâturage estival permet le plein développement du
Trèfle d'eau et du Comaret. Le défoncement du sol par les
poneys permet également l'entretien de flaques et de petites
mares indispensables aux batraciens et à la petite faune des
eaux stagnantes.
Dans les zones fortement dégradées, il faut veiller
à laisser de larges plages non pâturées de
Reine-des-Prés pour la reproduction de la Rousserolle verderolle.
Les zones comportant de larges plages de Bistorte ne doivent pas
être soumises à ce pâturage estival, sous peine de
faire régresser très fortement la Bistorte. Le
pâturage ne doit être qu'hivernal dans ces zones et avec
une charge en bétail inférieure à 0.15 UGB/Ha.
Le long de la rivière, les Fjords permettent un excellent
contrôle de la Balsamine de l'Himalaya qui y était
très envahissantes avant la mise en place du pâturage.
Coupes
à blanc et milieux forestiers
Peuvent
servir de zones parking (0.5 UGB/Ha) notamment pour le nourrissage par
forte neige. Le pâturage permet une
restauration rapide de la strate herbacée de ces milieux : les
graminées s'installent bien tout en permettant une bonne
diversité avec notamment l'apparition de la Wahlenbergie, du
Solidage verge d'or, du Sceau de Salomon commun, de la Scrofulaire
noueuse, de la Myrtille, de la Lysimaque des bois, de l'Herbe à
Robert... Le pâturage permet de contenir la recolonisation
forestière et d'éradiquer la Fougère aigle qui
commençait à s'y implanter.
Pour en savoir plus sur les charges à appliquer en pâturage extensif sur les prairies permanentes : cliquer ici.
Auteur :
Marc PHILIPPOT - Version du 16/06/2013